SCAN : Fresenius Kabi France appelle à l’accompagnement nutritionnel pour une prise charge globale des patients atteints de cancers métastatiques.
07 avril 2022
Communiqué de presse :
A la suite de la publication[1] de son étude « Sarcopénie, CAncer & Nutrition » (SCAN), Fresenius Kabi France appelle à l’accompagnement nutritionnel pour une prise charge globale des patients atteints de cancers métastatiques.
Les résultats de l’étude « Sarcopénie[2], CAncer & Nutrition » (SCAN) menée par Fresenius Kabi France concluent que 2 patients sur 3 atteints d’un cancer métastatique sont sarcopéniques et seulement 1 patient sarcopénique sur 3 bénéficie de soutien nutritionnel.
La 1ère étude sur l’évaluation par scanner de la sarcopénie dans le cancer en France
L’étude SCAN avait pour objectif principal d’évaluer la prévalence de la sarcopénie en France chez les patients atteints de cancers métastatiques (poumon, rein, côlon, sein, prostate) par la mesure de la surface musculaire au niveau de la vertèbre lombaire L3. Les objectifs secondaires consistaient à évaluer les difficultés de diagnostic de la sarcopénie, l’impact de la sarcopénie sur la toxicité des traitements et savoir si une prise en charge nutritionnelle et physique était proposée.
Au total 766 patients atteints d’un cancer métastatique ont été inclus et analysés par des binômes oncologue/radiologue, dans 29 centres investigateurs.
Le dépistage systématique de la sarcopénie chez ces patients a permis :
- De diagnostiquer que 2 patients sur 3 atteints d’un cancer métastatique sont sarcopéniques, toutes localisations tumorales confondues.
- De savoir que pour la moitié de ces patients sarcopéniques, la seule observation clinique en consultation d’oncologie n’a pas permis le dépistage de la sarcopénie, davantage sous-diagnostiquée chez les patients en situation d’obésité.
- De déterminer 3 facteurs de risque : l’âge (>70 ans), la localisation de la tumeur au niveau de la prostate et la dénutrition sévère
- Et 2 facteurs de protection : l’appartenance au sexe féminin, l’absence de métastases cérébrales
« La collaboration oncologue-radiologue-nutritionniste me parait essentielle pour mener cette réflexion sur les moyens à mettre en place pour dépister et traiter la sarcopénie », déclare Dr Bruno Raynard, Référent Nutrition à l’hôpital Gustave Roussy de Villejuif
L’impact de la sarcopénie pour les patients atteints de cancers métastatiques et sa prise en charge
La toxicité des traitements anti-cancéreux est plus fréquente chez les patients sarcopéniques : la perte musculaire constitue un facteur de mauvais pronostic en termes de morbi-mortalité et chez un patient sur 2, la cause de cette sarcopénie est associée à la dénutrition.
Si seulement 8% de patients non sarcopéniques rapportent des modifications de leur traitement ou au moins 2 effets indésirables sévères, ils sont 14% pour les patients sarcopéniques. Par voie de conséquence, 12% des patients sarcopéniques subissent un report de traitements anti-tumoraux par rapport à 7% chez les patients non sarcopéniques
Or dans les faits, seul un tiers des patients diagnostiqués sarcopéniques bénéficierait de soutien nutritionnel, que ce soient des conseils en nutrition ou un recours à la nutrition clinique (nutrition orale, entérale ou parentérale) d’après l’étude SCAN.
« L’étude SCAN suggère que la 1ère cause de sarcopénie est la réduction des apports alimentaires : une première approche efficace consiste donc à devenir particulièrement vigilant sur ce paramètre », selon François Goldwasser, Oncologue à l’hôpital Cochin de Paris
De la même façon, l’activité physique permet d’améliorer la masse musculaire : le patient gagne en autonomie, est moins fatigué, améliore son appétit et sa prise alimentaire. Selon l’étude SCAN, environ 34% des patients sarcopéniques sont alités plus de 11h par jour, contre 25% pour les patients non sarcopéniques.
« Un meilleur dépistage de la sarcopénie pour les patients atteints de cancer permettrait une prise en charge intégrée qui repose sur le triptyque vertueux du traitement médicamenteux, de l’accompagnement nutritionnel et d’une activité physique régulière», conclue Graziella Pourcel, Directeur Médical de Fresenius Kabi France
Fresenius Kabi France est engagé en oncologie auprès des cliniciens depuis plus de 15 ans
Depuis 2005, Fresenius Kabi France sensibilise aux problèmes de dénutrition en oncologie et à l’importance d’une prise en charge nutritionnelle adaptée. Avec les études NutriCancer 2005 et NutriCancer 2, Fresenius Kabi France a étudié la prévalence de la dénutrition chez les patients atteints de cancers métastatiques et la perception de leur état nutritionnel pour une meilleure prise en charge. En 2013, l’étude Kalivie mesurait la qualité de vie des patients atteints de cancer traités par nutrition parentérale à domicile.
Depuis une dizaine d’années, les équipes de Fresenius Kabi accompagnent les pharmaciens et préparateurs hospitaliers, aux bonnes pratiques de manipulation et à l’optimisation des techniques de préparation des cytotoxiques.
En 2022, Fresenius Kabi France lance le projet innovant « Prehab » qui consiste à mettre en place une démarche préventive combinant Nutrition, Activité Physique et Psychologie avant le traitement des patients atteints de cancer, afin d’augmenter leurs capacités fonctionnelles.